Cromos do Mundial 24
A obsessão nacional com o alegado mau jornalismo dos países adversários de Portugal, primeiro a Inglaterra, agora a França, é um disparate de quem nem sequer se dá ao trabalho de olhar para o próprio umbigo (era o Jogo de há dois dias que titulava na manchete 'francês idiota', sobre Ribery, não era um pasquim francês a falar de Portugal).
Veja-se o belo texto de hoje do L'Equipe sobre a partida de mais logo. A França surge como favorita, mas Portugal é destacado e bem: desde Deco, que é referido como lutando pelo troféu de jogador do ano com Henry; à equipa coesa e que defende bem; ao Figo galáctico que joga as últimas partidas, como Zidane.
Pode puxar-se pelo seu País sem se esquecer os princípios de rigor que devem orientar um texto jornalístico:
L'équipe de France doit battre le Portugal, ce soir à Munich (21h00), pour donner corps à son obsession : disputer la deuxième finale de Coupe du monde de son histoire dans quatre jours contre l'Italie.
Le Brésil est bien placé pour l'admettre : si aucun match de football n'a vocation à ressembler au précédent, l'histoire peut être porteuse de tendances lourdes auxquelles il faut donner un sens. Lui, le quintuple champion, a été sorti trois fois de la Coupe du monde en vingt ans par les Bleus. Avant de constater, pour le plaisir, que la France n'a plus perdu contre l'Italie depuis 1978, il reste une dernière étape à franchir pour atteindre cet obnubilant 9 juillet, le couple de mots que Raymond Domenech aura le plus prononcé depuis deux mois. A la clef, une possible deuxième finale de Coupe du monde en trois éditions. Frissonnant. France - Portugal, ce soir à Munich, a lieu sur une terre amie du football français. C'est à quelques kilomètres de l'Allianz-Arena qu'il y a gagné sa seule Ligue des champions (Marseille, en 1993). L'affiche est vicieuse, et pas seulement car les joueurs portugais peuvent aussi l'être. Le passé récent entre les deux nations est riche. Trop riche : il livre aux deux camps de sérieuses raisons d'entretenir leur rêve et de croire au grand soir.Le Portugal, qui disputera sa cinquième demi-finale d'une grande compétition, a vu par deux fois sa route s'arrêter contre la France, deux parties qui l'ont marqué au fer rouge : à l'Euro 1984 (3-2 a.p.) et à l'Euro 2000 (2-1 b.e.o.), l'année où Figo disputait le Ballon d'Or à Zidane. Chez les A, il n'a jamais battu la France depuis 1975 et reste sur le souvenir d'un match parfait pris en pleine figure un jour d'avril 2001 (4-0). Sans compter que la suite de l'aventure aurait une gueule pas possible pour les cadres français du doublé 1998-2000. Ils boucleraient leur Mondial, six ans après, contre leurs trois derniers adversaires de l'Euro 2000 et leur victime de la finale de la Coupe du monde 1998 ; ça ressemblerait à un destin. Oui, mais voilà... Le Portugal est souvent là quand il s'agit d'interrompre la route de Raymond Domenech dans des conditions indigestes. La quart des finale des JO de 1996 (1-2 a.p.) et le huitième de finale de l'Euro Espoirs 2004 (2-1, 1-2, 1-4 t.a.b.) l'avaient dégoûté à l'époque. Luiz Felipe Scolari, son homologue, n'a pas l'habitude de se déplacer pour rien : vainqueur de la Coupe du monde 2002 avec le Brésil, il reste sur douze matches sans défaite dans le tournoi suprême. Finaliste de l'Euro 2004 contre la Grèce (0-1), il méconnaît l'échec en demi-finale. Quarante ans après les premiers exploits d'Eusebio (troisième de la Coupe du monde 1966), voir enfin ce vrai pays de football accéder à une finale de Coupe du monde aurait un sens presque historique.
Deux milieux resserrés qui se ressemblent
Pour trancher, il y a un match, sur lequel tout ou presque a déjà été dit depuis l'enchantement de Francfort. C'est l'affrontement entre deux blocs et deux milieux resserrés qui se ressemblent, et qui devraient réduire à bien peu la notion de spectacle avant le premier but. C'est une lutte à distance entre deux candidats majeurs au Ballon d'Or, Deco et Henry, dont beaucoup dépend. Ce sont les ultimes retrouvailles entre deux Galactiques qui poursuivent leur dernière mission, Figo et Zidane. C'est le combat entre une équipe tricolore menacée de six suspensions (dont Zidane et Thuram) et une équipe portugaise qui saura appuyer là où ça fait peur, même si elle est presque dans ce cas aussi (cinq jaunes dont Figo). C'est un défi lancé à Pauleta, le meilleur attaquant du Championnat de France. C'est une occasion de donner sens à toutes les (justes) comparaisons avec 1998. C'est une demi-finale de Coupe du monde : un spectacle intense, un accomplissement à réaliser, une détresse sans nom à éviter. De ça, l'Allemagne pourrait en parler aussi bien que le Brésil.
Veja-se o belo texto de hoje do L'Equipe sobre a partida de mais logo. A França surge como favorita, mas Portugal é destacado e bem: desde Deco, que é referido como lutando pelo troféu de jogador do ano com Henry; à equipa coesa e que defende bem; ao Figo galáctico que joga as últimas partidas, como Zidane.
Pode puxar-se pelo seu País sem se esquecer os princípios de rigor que devem orientar um texto jornalístico:
L'équipe de France doit battre le Portugal, ce soir à Munich (21h00), pour donner corps à son obsession : disputer la deuxième finale de Coupe du monde de son histoire dans quatre jours contre l'Italie.
Le Brésil est bien placé pour l'admettre : si aucun match de football n'a vocation à ressembler au précédent, l'histoire peut être porteuse de tendances lourdes auxquelles il faut donner un sens. Lui, le quintuple champion, a été sorti trois fois de la Coupe du monde en vingt ans par les Bleus. Avant de constater, pour le plaisir, que la France n'a plus perdu contre l'Italie depuis 1978, il reste une dernière étape à franchir pour atteindre cet obnubilant 9 juillet, le couple de mots que Raymond Domenech aura le plus prononcé depuis deux mois. A la clef, une possible deuxième finale de Coupe du monde en trois éditions. Frissonnant. France - Portugal, ce soir à Munich, a lieu sur une terre amie du football français. C'est à quelques kilomètres de l'Allianz-Arena qu'il y a gagné sa seule Ligue des champions (Marseille, en 1993). L'affiche est vicieuse, et pas seulement car les joueurs portugais peuvent aussi l'être. Le passé récent entre les deux nations est riche. Trop riche : il livre aux deux camps de sérieuses raisons d'entretenir leur rêve et de croire au grand soir.Le Portugal, qui disputera sa cinquième demi-finale d'une grande compétition, a vu par deux fois sa route s'arrêter contre la France, deux parties qui l'ont marqué au fer rouge : à l'Euro 1984 (3-2 a.p.) et à l'Euro 2000 (2-1 b.e.o.), l'année où Figo disputait le Ballon d'Or à Zidane. Chez les A, il n'a jamais battu la France depuis 1975 et reste sur le souvenir d'un match parfait pris en pleine figure un jour d'avril 2001 (4-0). Sans compter que la suite de l'aventure aurait une gueule pas possible pour les cadres français du doublé 1998-2000. Ils boucleraient leur Mondial, six ans après, contre leurs trois derniers adversaires de l'Euro 2000 et leur victime de la finale de la Coupe du monde 1998 ; ça ressemblerait à un destin. Oui, mais voilà... Le Portugal est souvent là quand il s'agit d'interrompre la route de Raymond Domenech dans des conditions indigestes. La quart des finale des JO de 1996 (1-2 a.p.) et le huitième de finale de l'Euro Espoirs 2004 (2-1, 1-2, 1-4 t.a.b.) l'avaient dégoûté à l'époque. Luiz Felipe Scolari, son homologue, n'a pas l'habitude de se déplacer pour rien : vainqueur de la Coupe du monde 2002 avec le Brésil, il reste sur douze matches sans défaite dans le tournoi suprême. Finaliste de l'Euro 2004 contre la Grèce (0-1), il méconnaît l'échec en demi-finale. Quarante ans après les premiers exploits d'Eusebio (troisième de la Coupe du monde 1966), voir enfin ce vrai pays de football accéder à une finale de Coupe du monde aurait un sens presque historique.
Deux milieux resserrés qui se ressemblent
Pour trancher, il y a un match, sur lequel tout ou presque a déjà été dit depuis l'enchantement de Francfort. C'est l'affrontement entre deux blocs et deux milieux resserrés qui se ressemblent, et qui devraient réduire à bien peu la notion de spectacle avant le premier but. C'est une lutte à distance entre deux candidats majeurs au Ballon d'Or, Deco et Henry, dont beaucoup dépend. Ce sont les ultimes retrouvailles entre deux Galactiques qui poursuivent leur dernière mission, Figo et Zidane. C'est le combat entre une équipe tricolore menacée de six suspensions (dont Zidane et Thuram) et une équipe portugaise qui saura appuyer là où ça fait peur, même si elle est presque dans ce cas aussi (cinq jaunes dont Figo). C'est un défi lancé à Pauleta, le meilleur attaquant du Championnat de France. C'est une occasion de donner sens à toutes les (justes) comparaisons avec 1998. C'est une demi-finale de Coupe du monde : un spectacle intense, un accomplissement à réaliser, une détresse sans nom à éviter. De ça, l'Allemagne pourrait en parler aussi bien que le Brésil.
1 Comments:
Pois, amigo, é assim. Não sabemos ler, muito menos em estrangeiro, somos míopes e ficamo-nos pelos títulos ou só vemos os desenhos. É isso, a nossa própria Imprensa escreve cada pérola e assume cada posição que receio um dia os espanhóis levem mesmo este País à frente com todos de cócoras virados para o Mar.
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